Critique assassine
Rien n'est pire pour une œuvre littéraire que de laisser indifférent celui qui la reçoit. Un texte doit vivre, susciter des émotions (mêmes excessives) en voyageant le plus loin possible de son auteur.
Il y maintenant près d'un an que ma nouvelle intitulée « l'enfer du décor » est parue dans le recueil des éditions Pop Fiction. J'ai modestement essayé de la diffuser le plus largement possible en offrant plusieurs recueils à mon entourage et en vantant les mérites de cette jeune maison d'édition québécoise. Je ne sais pas combien d'exemplaires sont sortis des presses Pop Fiction, mais je commence à recevoir quelques critiques, toujours constructives, de la part des lecteurs.
Jusqu'à présent, le point commun entre tous ces commentaires était qu'ils se terminaient par un avis très positif au sujet de cette petite histoire. En bref, cette nouvelle plaît.
J'étais donc, depuis quelques semaines, à la recherche de la critique assassine, celle qui ne laisse place à aucune indulgence, ni à aucune demi-mesure quant à son verdict. Ne voyez pas là un quelconque masochisme, mais plutôt le souci de tempérer de manière significative les louanges entendues (ou lues) jusqu'à présent. Si mon texte doit subir une critique négative, autant que celle-ci ne fasse pas dans la nuance.
J'ai (enfin !) trouvé ce que je cherchais et je ne suis pas déçu, loin s'en faut. Je ne résiste pas au plaisir (décidément, je me demande s'il n'y a pas finalement un peu de masochisme dans tout ça) d'afficher ICI un lien vers ladite critique, formulée par Monsieur François LEGER journaliste honoraire et Membre Adhérent de la Société des Gens de Lettres (bigre !)
François (vous allez comprendre pourquoi je me permets cette familiarité) écrit en substance que je n'ai rien à dire (pourquoi pas), que ma nouvelle a fait se retourner Voltaire dans sa tombe (si seulement) et que j'écris comme je parle, c'est-à-dire mal. Pour en arriver à cette conclusion définitive, il faut évidemment que nous nous soyons rencontrés (sinon, comment peut il savoir que je m'exprime mal), d'où la familiarité qui précède.
Merci François. Ce genre de commentaire me galvanise et démultiplie encore ma volonté d'écrire une foultitude de ces petites histoires sans prétention. Ce n'est plus simplement Voltaire que je veux déranger dans sa tombe, mais tous les écrivains morts (et il y en a). Et je m'excuse par avance si ça doit « vous foutre un coup » ou vous faire « halluciner » mon cher François.
Les dernières lignes de cette brillante critique sont cependant un peu décevantes dans la mesure où, par crainte de je ne sais quelles terribles représailles, François évite de donner son avis sur la nouvelle écrite par Stéphane Vallée, patron des éditions Pop Fictions.
C'est dommage, un esprit retors verrait là un manque de courage, bien peu en adéquation avec l'audace du début du texte. A moins que Stéphane Vallée ne soit effectivement un effroyable tyran avec le pouvoir de briser la carrière d'un Membre Adhérent de la Société des Gens de Lettres. Je tremble à cette simple idée.