Ecriveur d'histoires

Ecrire, c’est partager. Et quand, comme moi, on est un grand timide pas très à l’aise en présence d’autres êtres humains, il est souvent plus facile de partager via la grande toile.

Le plus indiqué dans ce cas est de s’inscrire sur un forum de discussion sympathique. C’est ce que je fis, voilà quelques semaines, en découvrant fortuitement le site Maux d’Auteurs et notamment le forum qui lui est associé.

Les auteurs qui trainent là-bas n'ont pas l’air d’avoir mal (rapport au nom du site), bien au contraire, puisqu’ils s’activent dans un forum vivant et dynamique. Tellement dynamique, qu’une coutume en vigueur veut qu’à intervalles réguliers soit organiser un jeu d’écriture, dont le thème est choisi par le gagnant du jeu précédent. La règle est stricte : 3000 caractères (avec marge de 10%). Inutile de dire qu’il ne faut pas se perdre dans des phrases longues et compliquées.

J’ai participé au jeu n°49 sur le thème de la « rencontre sportive ». Pour un coup d’essai ce fut un coup de maître, puisque je décrochais une belle avant dernière place (bravo !)

Pas démoralisé pour deux sous, j’ai également participé au jeu n°50 sur le thème de « l’anniversaire » (avec en plus un lot de mots à intégrer dans le récit).

Et là, sans crier gare, mon texte à fini premier (et oui, prem’s, number one !!)

Je ne résiste pas plus longtemps au plaisir de le mettre en ligne avec les textes ayant terminé 2^e et 3^e, pour bien montrer que le niveau du jeu est excellent. Soyons fou, je rajoute aussi les textes pour lesquels j’ai voté (allez hop c’est cadeau).

Lire mon mini texte

Les textes 2^e et 3^e

Lire les textes pour lesquels j’ai voté

Ah, en cette période de frimas et de disette dans les concours, cette victoire fait bien plaisir. Merci chers collègues écriveurs d’histoires !!

Le 15 août dernier s'est déroulée à Corrençon en Vercors la remise des prix du concours de nouvelles (voir plus bas pour un petit rappel). A cette occasion, le village était en fête et de nombreux d'évènements eurent lieu tout au long de cette belle journée (randonnées, lectures, animations…)

Profitant du beau temps, je suis donc aller faire un petit tour en Montagne et je ne l'ai pas regretté.

Une belle randonnée sur la tête de la Chaudière (avec apéro au départ), de beaux paysages, des gens sympas…..Bon allez j'arrête ça fait dépliant d'agence de voyage. La preuve en image qaund même :

 Au départ de la rando

Je l'ai dit l'apéro été offert

La remise des prix sur la place devant la Mairie fut également très agréable, avec lecture des textes récompensés.

Comme promis, maintenant que tout cela est passé je ne résiste pas au plaisir de mettre en ligne ma nouvelle (ici) qui je le rappelle a été retenue parmi les textes finalistes.

Mais ce n'est pas tout, ami lecteur, il y a une suite à cette folle aventure.

J'ai été récemment contacté par un membre du jury, une charmante personne  originaire d'Amérique du Sud, qui souhaitait pouvoir utiliser mon texte lors d'une soirée organisée en Isère par le réseau « Couples Mixtes ».

Plutôt que de longues et fastidieuses explications, vous trouverez ici l'invitation à cette soirée qui se déroulera le 26 septembre 2009, ainsi qu'une brève explication de l'esprit de ces rencontres.

Bien entendu, j'ai donné mon accord pour l'utilisation de ma nouvelle. Celle-ci sera donc peut-être lue au cours de la soirée….. Une belle reconnaissance ma foi.

Nebraska

Texte présenté dans le cadre du concours de nouvelles organisé par Le Café Castor de Vitré (35) (avril 2009.) Leur site

Thème imposé : Rock. Les nouvelles doivent avoir un lien avec un des aspects de la musique rock : concerts, répétitions, …

Genre : nouvelle rock.

Texte retenu parmi les 30 nouvelles finalistes

Lire la nouvelle

Lire la nouvelle gagnante

Lire les nouvelles classées 2e et 3e

Ça devait arriver. Quoi donc ?

De tomber sur le concours de nouvelles où j'allais participer en jetant toutes mes forces dans la bataille, dans l'espoir rageur de le gagner, ou du moins de bien figurer. LE concours avec LE thème, celui qui allait me faire écrire un texte avec lequel je serais en osmose, avec lequel je ferais corps. Le récit qui resterait comme un moment fort de ma « carrière » d'écrivaillon.

Cet évènement, (mini évènement du moins) a eu lieu en mai 2009, grâce à un groupe de joyeux bretons passionnés de Rock. Car oui, c'était bien là le grand défi du concours : écrire une nouvelle « rock ». La musique et la littérature réunies, le temps d'une histoire courte.

Le sujet de cette nouvelle m'est venu presque naturellement, tant la musique de Bruce SPRINGSTEEN a marqué (et marque encore) ma vie. J'ai mis dans ce texte tout ce qui selon moi touchait à l'univers du Boss.

c Le décor, celui de l'Amérique profonde, laborieuse, celle qui ne va pas voir les films de Woody ALLEN et qui ne vote pas pour OBAMA.

c Les noms des personnages, tous empruntés aux personnes qui gravitent autour du rocker du New Jersey.

c L'histoire, qui colle à celle de la chanson éponyme de la nouvelle. Chanson qui relate elle-même un fait divers tragique survenu dans l'Amérique des années 50.

c L'atmosphère, sombre et pessimiste, comme souvent dans les chansons de SPRINGSTEEN et en particulier dans l'album Nebraska.

Mais en plus de tout ça, j'ai voulu que rien ne sonne faux dans cette histoire. O Street est bien une des artères principales du centre ville de Lincoln, Kearney et Kimball sont bien deux villes sur le trajet qui mène de Lincoln à l'état voisin du Wyoming, Amigos King est bien une chaine de restauration rapide répandue dans le Nebraska…etc…

Je n'ai jamais mis autant de temps pour écrire une nouvelle. Au final, c'est un des rares textes auquel je ne changerais quasiment pas une virgule.

Et le résultat allez-vous me dire ?

Le concours a eu un succès énorme. 117 nouvelles, en provenance de France, de Belgique, de Suisse, et même de Russie.

L'équipe du café lecture a fait une première sélection de 30 textes…. Ceux qui allaient concourir pour le titre : On peut la trouver ici la liste.

Quel soulagement, quel plaisir de voir mon nom dans cette liste. Je me suis vu, un bref instant, remporter la guitare et la gravure rock qu'il y avait à gagner.

Et puis le résultat est tombé…..Perdu ! Ni premier, ni deuxième, ni troisième. Tant pis.

Nebraska reste ma nouvelle préférée (avec « l'Enfer du décor ») et je suis heureux qu'elle ait attiré l'attention du jury au point d'avoir l'honneur de disputer le sprint final.

Un mot sur la nouvelle gagnante quand même. Un texte magnifique, plein de nostalgie, qui ne pouvait que toucher les trentenaires que nous sommes (quoi ? j'ai 40 ans…Et alors ?) Une victoire amplement méritée et un niveau d'écriture que j'espère pouvoir approcher un jour.

Pour le texte classé 2^e je suis bien moins enthousiaste, mais bon, on ne me demandait pas mon avis. le 3e par contre est vraiment très drôle.

Epilogue de cette belle histoire : Le 16 mars 2010 j'ai reçu un mail m'indiquant que, finalement, mon texte figurera dans le recueil de nouvelles qui sortira le 15 mai prochain et dont on peut voir la couverture sur le site référencé au début de cet article (une nouvelle fois très réussie, cette couverture).

Question de voisinage

Texte présenté dans le cadre du concours de nouvelles organisé par la Bibliothèque de Rollinat de la Communauté des Communes d'Argenton (36) (avril 2009).

Thème imposé : Histoire de voisinage

Genre : nouvelle

Texte primée (4^e prix)

Prix : livres (50€), 2 places de cinéma

Lire la Nouvelle

Les voisins, les histoires de voisinage, voilà bien des sujets qui ont été explorés sous toutes les coutures, en long en large et en travers. Si on n'est pas trop sensible de l'estomac, on peut d'ailleurs jeter un œil (mais juste un alors) sur l'émission « Sans aucun doute » qui nous régale souvent d'histoires de voisinage, toutes plus sordides et pathétiques les unes que les autres. Dans ce domaine la réalité dépasse souvent la fiction.

Aussi, lorsque j'ai découvert que la bibliothèque Rollinat d'Argenton sur Creuse organisait un concours de nouvelle sur ce thème, je ne me suis pas précipité.

Pourtant, rapidement, une idée a germé dans mon esprit dérangé : pourquoi ne pas imaginer une histoire à propos de voisins morts ou en passe de l'être (mort et voisin)?

« Question de voisinage » était née. Un lecteur attentif remarquera dans ce récit deux nouveautés par rapport à mes autres textes :

c L'histoire n'est pas narrée à la première personne. Laisser le « je » de côté m'a permis de me détacher du personnage fort peu sympathique d'Hubert d'Artinset.

c Où qu'il est l'humour rigolo et cynique qui fleuri habituellement dans mes histoires ?! Et oui, ce récit est noir et sans concession, comme une journée de travail dans une mine de charbon (oh, la belle métaphore, à moins que ce ne soit une allégorie)

Du coup, le résultat m'a laissé un peu dubitatif au départ. Un peu comme si ce texte n'était pas de moi. Et puis, finalement, je l'ai envoyé tenter sa chance à Argenton sur Creuse.

J'ai bien fait. Cette Nouvelle atypique à été récompensée (4^e prix) et figurera dans un petit recueil, empruntable à la bibliothèque Rollinat (et seulement là.) Comme tout le monde ne passe pas ses vacances à Argenton, j'ai décidé de mettre la nouvelle en ligne…L'équipe de la bibliothèque ne m'en voudra pas j'espère.

Un extrait? Of course my friend.

Hubert d'ARTINSET avait ressorti le costume noir des grandes occasions. A 76 ans il avait encore fière allure et une belle démarche martiale, comme si chacun de ses déplacements devait avoir l'impeccable rigueur d'un défilé du 14 juillet.

Marthe d'ARTINSET observait son mari, se gardant bien de l'interrompre dans la confection de son nœud de cravate. Quand il eut fini elle se décida.

-         Hubert, tu es sur de ce que t'a raconté le gardien du cimetière ?

Le regard de l'ancien militaire fusilla sa femme à travers le miroir de l'armoire.

-         Evidemment que j'en suis sur. En plus, je suis allé constater par moi-même que les travaux avaient été réalisés.

Marthe se tut et se remis à brosser ses cheveux. Son mari quitta la chambre sans un regard.

En temps normal il se serait rendu à la Mairie à pied, l'exercice étant excellent pour se maintenir en forme. Mais aujourd'hui, il sortit la vieille Citroën du garage pour parcourir les deux kilomètres qui séparaient la villa de l'Hôtel de Ville.

La matinée s'annonçait grise et triste et le fait d'être lundi semblait devoir ajouter une chape supplémentaire à la morosité ambiante.

Il entra dans la Mairie d'un pas lent mais décidé, ne saluant les rares usagers que d'un bref geste de la main sur le rebord de son chapeau. Ne se préoccupant en rien de savoir si c'était son tour, il approcha du bureau de la secrétaire.

-         Je voudrais rencontrer le Maire. Est-il présent ?

Et comme d'habitude pour finir, le palmarès complet :

Catégorie Adulte :

Lauréat: Apis Birthday d'Yves Maurice

2- Le Sacre de l'innocent de Bernard Baune

3- Incapacité de Eric Reiffers

4- Question de voisinage de Bruno Escrouzailles

Catégorie Ado :

Lauréat: Le Colis d'Elise Métais

2- Regard d'un ancien (mention spéciale) de Morgane Meilloun

3- Une énigme cauchemardesque de Virginie Mayne

Catégorie jeune :

Lauréat: La Maison d'à côté de Pacôme Bienvenu

2- Carton ! de Mathilde Vosgiens

3- La Femme au chat noir de Abigaël Cugnière

Mariage Blanc

Texte présenté dans le cadre de la 6ème édition du Prix de la nouvelle de Corrençon organisé par L'association Café lecture de Corrençon en Vercors (38) (avril 2009) Site de la Commune

Thème imposé : Lunes de Miel

Genre : nouvelle

Nouvelle retenue parmi les 11 nouvelles lauréates.

Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, j'aime l'humour qui dérange. Celui qui fait rire (ou sourire) tout en laissant un goût bizarre dans la bouche. Le goût de la culpabilité de rire de « ce genre de chose ». En choisissant de participer à la 6ème édition du Prix de la nouvelle de Corrençon en Vercors, j'ai laissé libre cours à cet humour aux dents qui grincent . Est-ce le thème qui m'a inspiré cet état d'esprit ? Peut-être. Toujours est-il qu'au moment de me mettre devant mon PC (j'aimerais tant dire « en prenant en main mon Mont Blanc », mais ce n'est pas le cas) j'ai décidé de ne pas y aller avec le dos de la cuillère, question humour caustique.

Le thème ? Je vous ai pas dit quel était le thème ! (Heureusement, il y en a qui suivent un peu !) le thème était donc « Lunes de Miel » (pourquoi au pluriel ? Ne me le demandait pas.) Quoi de plus délirant (parfois) que tous ces instants qui gravitent autour de cette respectable institution qu'est le mariage. Mais comme nous n'étions pas à Vidéo Gag, j'ai essayé (je dis bien essayé) de faire dans la subtilité.

J'ai imaginé un Monsieur qui subit un interrogatoire afin de déterminer si son union avec une personne étrangère est valide ou si elle doit être annulée pour cause de mariage blanc. L'entretien est mené par un personnage fort peu sympathique qu'on imagine être un policier (pléonasme?). Bien vite, l'entretien dérape vers du grand n'importe quoi.

Ce récit Kafkaïen se place du point de vue de celui qui mène l'interrogatoire. Il est construit comme un long monologue où les réponses ne sont pas exprimées, mais simplement sous entendues par les propos de celui qui pose les questions. C'est la forme de construction utilisée par Patrick Pécherot dans son excellent roman « Tranchecaille » (voir l'article sur le festival Quai du Polar.)

En tout cas, le texte a plu, car je viens d'apprendre qu'il était sélectionné parmi les 11 nouvelles récompensées. Comme moi, vous en saurez plus, après les Rencontres "Plumes de Montagne" qui se dérouleront les 14 et 15 août 2009 à Corrençon en Vercors et dont vous trouverez le programme en cliquant ici.

Pour une fois je serai à la remise des prix.  Affaire à suivre donc….

Un extrait ? Evidemment, comme d'habitude

Bonjour Monsieur VERDELET, je vous en prie asseyez-vous. Nous vous avons fait venir ce matin pour vous livrer les résultats de l'enquête V.I.MA (Vérification des Intentions Matrimoniales) qui a été réalisée dans le cadre de votre mariage avec Mademoiselle…euh …. Aminata GNALABEKA (et bien, pas facile à dire !)

La procédure a été sollicitée par le Parquet de Lyon afin de déterminer si cette union pouvait être validée ou si elle devait être considérée comme un mariage blanc ou arrangé.

En cas de validation, Mademoiselle GNALABEKA pourra rester en France et prétendre, sous certaines conditions, à la nationalité française.

Des remarques avant de commencer ?

Et bien, en cas d'annulation, Mademoiselle se verra offrir un aller simple pour Yaoundé. Pardon ?

Elle vit à Bokito. Dans ce cas elle n'aura qu'à prendre un taxi brousse pour rentrer. Je plaisante vous l'aurez compris (pour le taxi brousse du moins, pas pour le vol vers Yaoundé.)

Allez, on peu commencer ? J'ai cinq autres rendez-vous, rien que ce matin.

Quelques éléments préalables avant de rentrer dans le vif du sujet.

Pauvre Monsieur Verdelet, il va vivre ce qui ressemble à un vrai calvaire.