Ecriveur d'histoires

Que la Montagne est belle à Corrençon !

 

 

Mariage Blanc

Texte présenté dans le cadre de la 6ème édition du Prix de la nouvelle de Corrençon organisé par L'association Café lecture de Corrençon en Vercors (38) (avril 2009) Site de la Commune

Thème imposé : Lunes de Miel

Genre : nouvelle

Nouvelle retenue parmi les 11 nouvelles lauréates.

 

Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, j'aime l'humour qui dérange. Celui qui fait rire (ou sourire) tout en laissant un goût bizarre dans la bouche. Le goût de la culpabilité de rire de « ce genre de chose ». En choisissant de participer à la 6ème édition du Prix de la nouvelle de Corrençon en Vercors, j'ai laissé libre cours à cet humour aux dents qui grincent . Est-ce le thème qui m'a inspiré cet état d'esprit ? Peut-être. Toujours est-il qu'au moment de me mettre devant mon PC (j'aimerais tant dire « en prenant en main mon Mont Blanc », mais ce n'est pas le cas) j'ai décidé de ne pas y aller avec le dos de la cuillère, question humour caustique.

 

Le thème ? Je vous ai pas dit quel était le thème ! (Heureusement, il y en a qui suivent un peu !) le thème était donc « Lunes de Miel » (pourquoi au pluriel ? Ne me le demandait pas.) Quoi de plus délirant (parfois) que tous ces instants qui gravitent autour de cette respectable institution qu'est le mariage. Mais comme nous n'étions pas à Vidéo Gag, j'ai essayé (je dis bien essayé) de faire dans la subtilité.

 

J'ai imaginé un Monsieur qui subit un interrogatoire afin de déterminer si son union avec une personne étrangère est valide ou si elle doit être annulée pour cause de mariage blanc. L'entretien est mené par un personnage fort peu sympathique qu'on imagine être un policier (pléonasme?). Bien vite, l'entretien dérape vers du grand n'importe quoi.

 

Ce récit Kafkaïen se place du point de vue de celui qui mène l'interrogatoire. Il est construit comme un long monologue où les réponses ne sont pas exprimées, mais simplement sous entendues par les propos de celui qui pose les questions. C'est la forme de construction utilisée par Patrick Pécherot dans son excellent roman « Tranchecaille » (voir l'article sur le festival Quai du Polar.)

 

En tout cas, le texte a plu, car je viens d'apprendre qu'il était sélectionné parmi les 11 nouvelles récompensées. Comme moi, vous en saurez plus, après les Rencontres "Plumes de Montagne" qui se dérouleront les 14 et 15 août 2009 à Corrençon en Vercors et dont vous trouverez le programme en cliquant ici.

Pour une fois je serai à la remise des prix.  Affaire à suivre donc….

 

Un extrait ? Evidemment, comme d'habitude

 

Bonjour Monsieur VERDELET, je vous en prie asseyez-vous. Nous vous avons fait venir ce matin pour vous livrer les résultats de l'enquête V.I.MA (Vérification des Intentions Matrimoniales) qui a été réalisée dans le cadre de votre mariage avec Mademoiselle…euh …. Aminata GNALABEKA (et bien, pas facile à dire !)

La procédure a été sollicitée par le Parquet de Lyon afin de déterminer si cette union pouvait être validée ou si elle devait être considérée comme un mariage blanc ou arrangé.

En cas de validation, Mademoiselle GNALABEKA pourra rester en France et prétendre, sous certaines conditions, à la nationalité française.

 

Des remarques avant de commencer ?

Et bien, en cas d'annulation, Mademoiselle se verra offrir un aller simple pour Yaoundé. Pardon ?

Elle vit à Bokito. Dans ce cas elle n'aura qu'à prendre un taxi brousse pour rentrer. Je plaisante vous l'aurez compris (pour le taxi brousse du moins, pas pour le vol vers Yaoundé.)

 

Allez, on peu commencer ? J'ai cinq autres rendez-vous, rien que ce matin.

Quelques éléments préalables avant de rentrer dans le vif du sujet.

 

Pauvre Monsieur Verdelet, il va vivre ce qui ressemble à un vrai calvaire.

 

 



22/06/2009
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