Ici les textes qui me permettent de ne pas me départir d'une certaine humilité. Je n'écris pas que du très bon, loin s'en faut.... Cela ne m'empêche pas, cependant, de beaucoup aimer certaines de ces histoires
La mort des derniers cowboys
Texte présenté dans le cadre du concours organisé par L'association "Livre sans frontières d'Oloron Sainte Marie" (mars 2011)
Thème : le rire
Contrainte : Le candidat devra inventer un mot désignant un objet ou un personnage ; ce mot devra figurer dans le texte de l’histoire.
La mort des derniers cowboys.pdf
Je traînais une idée de texte depuis quelques semaines sur la nostalgie, sur ce temps qui passe et nous fait changer alors que nous rêvons de rester de jeunes gens fous et insouciants. Je ne trouvais pas d’occasion de le présenter jusqu’à ce concours organisé par une association d’Oloron-Sainte-Marie, jolie bourgade des Pyrénées atlantiques. Le thème du rire se prêtait bien au sujet que j’avais décidé de traiter avec une certaine ironie mordante (rien que ça !). Mais voilà, dans mon élan j’oubliais la contrainte imposée. Je m’en mords encore les doigts car du coup mon texte est passé à la trappe. Tant pis je l’aime bien quand même.
Pour tout arranger, les Editions Cauchemars qui organisaient un concours sur le thème du conte macabre sur lequel je fondais beaucoup d’espoir avec ma nouvelle « La malédiction d’Albis Petris », viennent d’annoncer leur fermeture…Les éditions Pop Fictions, puis les Editons Cauchemars, je me demande si ce n’est pas ce texte qui est maudit finalement.
En plus il pleut, c’est vraiment la m…..
Chasse à l'homme
Texte présenté dans le cadre du prix littéraire intitulé le Masque du Démon 2011 organisé par les Éditions du Masque d’Or.
Le thème: « Un être humain, suite à un sortilège, se voit régresser vers l’animalité. »
Texte non récompensé
Un être humain qui régresse au rang d’une bête féroce et terrorise une ville, voire un pays….Il était évident qu’un tel thème ne pouvait qu’attirer mon attention. J’ai essayé de penser un texte ambitieux (trop peut-être) et très sombre. Cette nouvelle, dont la fin ne me satisfait guère (pour une fois j’ai été pris par le temps), n’a pas touché le jury et vient donc grossir cette rubrique des « oubliés » qui commencent à être copieusement remplie.
Les éditions du Masque d’Or m’ont quand même proposé l’assistance d’un agent littéraire afin de corriger mon texte pour lui donner une chance d’être publié. Bien entendu cette prestation était payante (70€) et je n’y ai pas donné suite (je veux bien n’écrire que pour le simple plaisir de créer, mais je refuse que cela me coûte de l’argent).
Un extrait ? Aller hop !!
Je frotte mon visage avec de l’eau. J’ai vraiment une mine épouvantable. La mine d’un fugitif. Cela fait presque 6 mois que j’ai quitté mon pays et je n’ai pas dormi plus de quelques heures d’un sommeil agité. Tous ceux qui faisaient partie de mon groupe et ont quitté l’Afrique au cours de cette nuit sans lune sont morts ou ont été renvoyés chez eux. Tous, sauf moi. Cette idée me fait sourire, dévoilant une rangée de dents blanches parfaitement alignées. Elles aussi me font peur. Malgré des années de privation, je sens leur force et leur tranchant, capables de déchiqueter tout ce qui pourrait passer à porter de mes mâchoires.
L’idée d’être le seul survivant de mon groupe ne me surprend pas. Contrairement aux autres miséreux qui m’accompagnaient, je ne partais pas à la recherche illusoire d’une vie meilleure. Il fallait que je parte pour accomplir ma quête.
Nos enfants nous jugeront
Texte présenté dans le cadre du concours organisé par l'Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées Paris Tech' (février 2010).
Thème : 2084, le meilleur ou le pire des mondes ?
Texte non récompensé.
Je ne crois pas faire de grandes révélations en concédant qu'il m'arrive très rarement de m'intéresser aux respectables activités de l'Ecole Nationale Supérieure de Techniques de Paris. Pourtant, lorsque cette prestigieuse école décide de lancer un concours de nouvelles sur le thème terriblement attirant (mais, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, très délicat dans le cadre d'un récit bref) de la science fiction, je range mes a priori de littéraire congénital allergique aux matières scientifiques et me précipite.
Le sujet était bref est limpide comme une démonstration mathématique : 2084, le pire ou le meilleur des monde. Pourquoi 2084 ? Ne me le demande pas ami lecteur, le cerveau du scientifique est souvent impénétrable. Je risque l'hypothèse d'un parallèle avec le roman de George Orwell, 1984, mais cette idée n'engage que moi.
Bref, j'ai participé à ce concours avec une histoire qui me trottait dans la tête depuis plusieurs mois, mais que je n'avais pas encore eu l'occasion de mettre en forme sur papier (enfin, sur fichier quoi)
Une nouvelle fois, j'ai eu du mal avec le thème de la SF (Dieu sait que j'aime le genre pourtant) et une nouvelle fois mon texte a été aspiré dans un des nombreux trous noirs qui fleurissent certainement au cœur de l''E.N.S.T.A de Paris. La liste des heureux élus pour disputer le sprint final est ici
Il faut dire que j'ai fait un peu de provocation en proposant un texte fortement imprégné de réflexions en lien avec l'écologie et le développement durable. Et ils n'aiment pas ça les scientifiques, ça leur fait dresser les cheveux sur la tête les écolos avec leurs vélos et leurs fleurs.
Plus sérieusement, je pense que la qualité littéraire du texte était insuffisante pour pouvoir attirer l'attention du jury parmi les centaines de textes en compétition (pas moins de 320 quand même).
Une autre nouvelle qui rejoint la longue liste des oubliées. Ça commence à bien faire, surtout que l'histoire méritait, à mon avis, un bien meilleur sort. Il faut que je trouve le temps de retravailler ce texte, saperlipopette !!
Un extrait ?….Avec plaisir.
Cours d'Assise Spécial de l'Environnement : 26 avril 2084
L'ambiance dans la salle d'audience était surchauffée. Dehors le thermomètre affichait 36°, ce qui était très chaud, même pour un mois d'avril. Dans la salle, les énormes ventilateurs solaires brassaient un air chaud et chargé de tension.
Les membres du tribunal firent enfin leur apparition, magistraux et hautins dans leur robe verte immaculée. Vint ensuite le jury, composé exclusivement de jeunes gens entre 18 et 25 ans. Il y avait plus de filles que de garçons, ce qui contrariait Michel VICARIO. Les jeunes femmes étaient en général les plus extrémistes, en partie à cause des dernières mesures adoptées en matière de contrôle des naissances.
Je ne résiste pas au plaisir de préciser que le premier prix du concours est une croisière…cool les scientifiques.
(cliquez sur le logo pour accéder au site de l'éditeur)
Silence on tourne
Nouvelle présentée dans le cadre du 2econcours organisée par les éditions Pop Fiction (janvier 2010).
Thème imposé : Les anges et les démons sont, en fait, des êtres venus de l'espace.
Genre : fantastique.
Nouvelle non retenue pour être publiée
Lauréat avec sept autres collègues du premier concours, je me suis précipité sur ce 2e opus avec fougue, le thème étant au moins aussi captivant que celui de l'année précédente. En plus, les meilleurs textes figureront à nouveau dans un très beau recueil. Le premier était déjà une réussite (rappelons qu'il est toujours en vente par ici), mais celui-ci, dont la couverture reproduira un dessin de Gustave Doré, s'annonce tout simplement magnifique.
Pour parler familièrement, je me suis déchiré pour écrire la meilleure nouvelle possible. J'avais été retenu l'année précédente, il s'agissait de faire honneur à l'image relativement positive que devait avoir de moi la maison d'édition.
Malheureusement, faire de son mieux ne suffit pas toujours. Les éditions Pop Fiction commencent à être connues et, par conséquent, à attirer des auteurs de très grande qualité. Mon texte fut parmi les nouvelles finalistes, mais rata (de peu) la dernière marche qui l'aurait mené vers une deuxième publication en deux ans.
Et pourtant, j'aime cette petite nouvelle légère. Mon entourage, à la lecture de ce texte, a démontré un enthousiasme inhabituel. Mais voilà, le niveau était tout simplement trop haut pour moi cette année et cet échec aura été l'occasion de mesurer les progrès qu'il me reste encore à accomplir.
Je vous l'offre aujourd'hui, prenez en soin car ce n'est pas loin d'être l'une de mes préférées. Et puis comme on dit, je reviendrai l'année prochaine, encore plus motivé. J'ai envie que ma collaboration avec cette excellente petite (plus pour très longtemps) maison d'édition ne s'arrête par sur ce demi échec (non mais)…
Un extrait ?…Mais bien sur bande de petits veinards
Selon les critères de la race Calixienne, NICOVILNUS entrait dans la catégorie des personnes d'âge mur. Il portait fièrement ses 485 ans et savait mettre en valeur son élégante silhouette par des vêtements aux couleurs chatoyantes. Il prit la parole d'une voix forte et claire.
- Chers amis. Je suis présent ce matin pour rappeler à chacun d'entre vous la chance qu'il a de pouvoir prendre part à l'un des plus fabuleux projets jamais initiés par la télévision Calixienne. Cette entreprise, grandiose mais risquée, ne saurait se satisfaire de votre coopération. elle a besoin de votre dévotion pleine et entière, rien de moins. Vous allez interpréter le rôle de votre vie.
Le silence qui régnait à présent dans le Cogitorium était impressionnant. Chacun écoutait avec fascination les propos de Théorèpte NICOVILNUS...
Bravo aux lauréats : Denis-Martin Chabot (Québec), Hans Delrue (Belgique), Cyril Deydier (France), Philippe Fauché (France), Jonathan Henrotel (France), Serge Jr Joseph (Québec), Benoit Melanson (Québec), Sylvain Peter (France), Éric Rochegude (France), Albain Whissel (Québec) et Yanick Yelle (Québec).
Le recueil sort le 26 mai. On peut le commander sur le site. La livraison est rapide et le paiement sécurisé (paypal).
Nouvelles d'ailleurs
Texte présenté dans le cadre du concours de nouvelles organisé par La Compagnie Patrick COSNET sociétaire de la ferme-théâtre de l'Herberie à Pouancé (49)
Thème : Quelqu'un - un ami, un amant, une sœur, un père… - a disparu depuis longtemps. Perdu de vue. Oublié. Fâché peut-être. Un jour arrive une carte postale, de Chine, du Pérou, du XVe arrondissement, de Bécon-les-Granits, avec quelques mots et une invite : « et toi, donne-moi de tes nouvelles ».
Votre réponse ? Réelle, imaginaire, transposée ?
Lire la nouvelle
Un concours de nouvelles épistolaires, voilà une idée suffisamment originale pour susciter mon attention en cette fin d'année 2009. En plus, le thème était judicieux et me semblait autoriser bien des fantaisies.
J'y suis donc allé de ma petite contribution avec un texte assez sombre et empreint d'une aura, sinon fantastique, du moins un peu mystérieuse. Le héros écrit à son père qui, comme le veut le thème, est absent depuis un certain temps et refait son apparition brusquement. Au premier abord, on découvre que ce père est mort depuis de nombreuses années. Mais alors, comment peut-il se manifester ? Et au fait, est-il vraiment mort ou veut-il seulement le faire croire ? L'auteur de la lettre semble vouloir retrouver son père, mais où devra-t-il se rendre ? Au bistrot ? Au paradis ? En enfer ?
Bien entendu la fin du texte n'apportera pas vraiment de réponse et chaque hypothétique lecteur pourra utiliser sa propre imagination pour essayer de répondre précisément à toutes ces interrogations.
Ce texte a été ignoré et s'en va donc rejoindre la copieuse catégorie des nouvelles ayant suscité une indifférence polie.
Merci, par avance, à ceux qui prendront quand même le temps de la lire.
Un extrait ? Pourquoi pas
17 ans que tu es mort et j'étais persuadé que tu ne te manifesterais jamais pour prendre des nouvelles de ceux qui sont restés. Vivant, ce n'était déjà pas dans ton caractère de t'inquiéter des autres, alors je pensais que d'être mort n'allait rien arranger.
En déposant cette lettre sur une banquette en cuir du « Torpédo », tu savais que c'était moi qui la trouverais. Evidemment, quand on est au paradis (ou en enfer) et que le tenancier vous autorise à revenir sur terre pour prendre des nouvelles des vivants, il faudrait être sacrément tordu pour aller se balader au cimetière. Pour ça, je suis comme toi d'ailleurs. Je ne mets jamais les pieds dans un cimetière et quand je serai mort il y a peu de chance que cela change. Un fantôme qui se promène dans un cimetière, c'est un peu comme un ex détenu qui demande à visiter une prison.
Vous trouverez ici la liste des heureux gagnants dans laquelle figure une fois de plus Françoise BOUCHET, auteur ayant la mauvaise habitude de monopoliser les places d'honneur dans tous les concours auxquels elle participe (Et la dame est prolifique).