Fin d'une belle histoire
Lorsque l’on écrit, surtout si on le fait de manière totalement désintéressée (ne devrait il pas d’ailleurs exister que cette manière d’écrire ?) on a souvent du mal à appréhender certaines réalités pourtant essentielles. Il est bon que ces réalités se rappellent, de temps en temps, à notre bon souvenir, histoire de nous sortir un temps de notre monde chimérique d’écrivaillon idéaliste. Une des plus abruptes est…..(âmes sensibles attention, je vais dire une grossièreté) la réalité économique. L’édition de livres doit être une activité rentable (allez hop, deuxième gros mot dans le même paragraphe) au risque de disparaître purement et simplement.
Les Editions québécoises Pop Fiction avaient fait un choix audacieux en se spécialisant dans la littérature gay, fantastique et de science fiction. Parce qu’il n’y ne doit pas y avoir de place que pour Musso, Lévy ou Chattam, cette audace aurait pu, aurait dû, être récompensée. Ce ne fut malheureusement pas le cas et, ces derniers jours, les éditions Pop Fiction ont annoncé la cessation de leur activité.
Les livres sont encore en vente jusqu’en début d’année 2011 (ici) et je vous encourage à en acheter un ou deux (ou plus d’ailleurs). Pourquoi ? Tous simplement parce que ces livres sont de qualité, que le plus grand soin a été apporté au choix des histoires et du support et surtout parce que le fondateur de cette maison d’édition est un passionné de littérature qui a cru en des récits originaux, en dehors des sentiers battus et proposant une alternative à la littérature de masse (très respectable au demeurant).
J’ai très modestement participé à l’aventure Pop Fiction et cet échec est d’autant plus douloureux.
Pourtant, la vie continue et l’envie de faire partager mes petites histoires sans prétention est intacte. Mais je vais essayer d’être encore plus attentif à mon style, à mon orthographe, à mon vocabulaire…(j’ai d’ailleurs décidé de me lancer dans une à correction intransigeante de toutes les nouvelles publiées sur ce blog). Parce que, maintenant j’en suis convaincu : « Dura lex sed lex »….surtout celles du marché.