S.F ne veut pas dire Succès Fou
Loterie Spatiale
Texte présenté dans le cadre du concours organisé par la médiathèque Boris Vian de Louviers, en association avec la librairie Le Noctambule (mai 2009)
Genre : nouvelle de Science-Fiction
Thème : quitter la terre
Texte non primé (loin s'en faut)
Ah que j'étais content quand j'ai vu poindre à l'horizon un audacieux concours de nouvelles autour de la Science Fiction ! Une fois n'est pas coutume, une Bibliothèque Municipale s'intéressait à ce genre littéraire, plus souvent méprisé que glorifié par les tenanciers de ces respectueux établissements communaux.
En plus, le thème (Quitter la terre) était la promesse d'envolées au travers de l'imagerie habituelle de la SF : vaisseaux spatiaux, exploration de l'univers, petits hommes verts….
J'ai donc pris ma plus belle plume et me suis lancé dans cet exercice ô combien difficile. Pour ce genre littéraire, il faut en effet mettre en place un univers différent (par définition) du notre. Comment est ce possible dans un récit aussi court qu'une nouvelle ? Tout le monde n'est pas Philip K. DICK (jetez un œil ici si vous ne connaissez pas ses merveilleuses nouvelles)
Ma nouvelle s'appelle « Loterie spatiale » (petit clin d'œil à Maître DICK et sa « Loterie Solaire ») et se veut être une fable désabusée (on ne se change pas) sur la fin du monde, avec des humains tentant désespérément de fuir la terre agonisante. Tout le monde ne pourra pas s'enfuir et les « heureux élus » sont choisis par un système de loterie…. Mais où partent-ils ? Surtout, ce voyage ne sera-t-il pas leur dernier ?
Ce texte est donc parti gagner sa croute du coté de Louviers (charmante bourgade située dans l'Eure ). Et, pour la première fois, j'ai reçu un message (que je ne peux encore lire sans verser une larme) où je pouvais lire noir sur blanc, que mon récit était tout juste bon à finir à la corbeille. En voici un extrait (attention, âme sensible s'abstenir)
Un extrait ? J'ose à peine
Depuis deux jours, l'annonce était relayée en boucle dans tous les médias. Le tirage au sort pour l'expédition GAIA 3 venait d'avoir lieu. Le message surinait par les autorités semblait à peine croyable : 3000 personnes venaient d'être aléatoirement choisies parmi la population. Avec l'équipage, on pouvait considérer que ce serait plus de 4000 hommes et femmes qui constitueraient cette 3e « expédition de sauvetage ».
Car même si ce terme était banni du langage officiel, difficile pourtant de considérer ces gigantesques missions autrement que comme des tentatives désespérées de sauver l'humanité.
Ceux que le hasard avait désignés, allaient, enfin, pouvoir quitter cette Terre agonisante pour l'immensité sidérale et l'espoir de coloniser une autre planète bleue, vierge de toute présence humanoïde.
A cette idée, Virgil CALIXIS ne pu s'empêcher d'afficher un petit sourire désabusé. Même si les vaisseaux construits étaient de plus en plus perfectionnés, les voyages interstellaires restaient bien aléatoires.
Les messages astropathiques codés en provenance de GAIA 1 s'étaient tut depuis plusieurs mois, indiquant, au minimum, que le bâtiment traversait une zone particulièrement perturbée.
Seul GAIA 2 poursuivait sa route sans encombre, à la recherche d'un monde où débarquer sa colonie humaine. Ce monstrueux croiseur interstellaire de classe « GAIA » était le premier, équipé d'une technique révolutionnaire de propulsion. Cette prodigieuse découverte, dont rien n'avait été révélée, associée aux dernières évolutions en matière de stase cryogénique semblait être la promesse d'une exploration des confins de l'univers.